par Thomas Soury, publié le 10/10/2017

Cet article de Cahusac forme avec Escalade des Titans (t. V, 1755, p. 929a) un binôme singulier qui frappe par sa brièveté. Cahusac y fait l’éloge de deux machines conçues spécialement pour deux de ses opéras Les Fêtes de l’Hymen et de l’Amour (1747) et Naïs (1749) mis en musique par Rameau. S’apparentant presque à de l’autopromotion, les textes restent très éloignés des ambitions de l’article encyclopédique, tant ils n’expliquent rien, se contentant de renvoyer aux planches, sans pour autant mentionner une planche en particulier ni même le domaine dans lequel celles-ci seront publiées. Si Cahusac rédige de nombreux articles techniques sur les machines tels Changement (t. III, 1753, p. 132b), Char , machine d’Opéra (t. III, 1753, p. 184a–b)  ou Chapelet , machine d’opéra (t. III, 1753, p. 176b), ces deux textes présentant des réalisations concrètes sont singuliers dans l’Encyclopédie.

Enjeux de l’article

Le merveilleux comme fondement du spectacle lyrique

L’article Débordement se termine par un renvoi à l’article MERVEILLEUX , (Littérat.) (t. X, 1765, p. 393a–395a) que Cahusac avait probablement projeté de rédiger. Bien que le renvoi ne soit étrangement pas présent dans Escalade des Titans (t. V, 1755, p. 929a), la notion demeure clé pour comprendre l’intéret de ces deux articles. En effet, le merveilleux constitue, selon Cahusac, la pierre angulaire du spectacle lyrique et sert de fondement à sa conception du genre (voir à ce sujet Soury, 2013 ). Alors que le théâtre déclamé classique, et plus particulièrement le genre tragique, ne peut avoir recours au merveilleux, Cahusac cherche à théoriser et à valoriser son emploi sur la scène lyrique. Ce positionnement permet d’affranchir l’opéra d’une subordination embarrassante pour Cahusac, car elle rigidifie la forme et la construction du genre sur le modèle du théâtre déclamé.

Quinault ne fit qu’une faute qu’une modestie mal entendue lui suggéra [...], qui a fait méconnaitre le genre & qui en a retardé le progrès beaucoup plus sans doute qu’on ne pourra se le persuader : il donna le titre de Tragédie à la composition nouvelle qu’il venait de créer (Cahusac, La Danse ancienne et moderne , 1754, p. 94-95).

En cela, la rebaptisation de son Zoroastre en « opéra » et non plus en « tragédie » sur la seconde édition du livret est significative de cette volonté de distinguer le genre lyrique du théâtre déclamé. Car Cahusac ne veut pas faire de l’opéra un genre dans lequel la musique s’ajouterait comme un ingrédient supplémentaire, un simple théâtre « en musique ». Il propose plutôt une poétique dans laquelle la musique et les autres disciplines artistiques, par la cohérence et la justification de leur utilisation, forment un genre spectaculaire plus que littéraire, résumé sous l’appellation de « théâtre des enchantements » : voir Cahusac, Enchantement , (Belles-Lettres.) terme d’Opéra (t. V, 1755, p. 619a–b). Aussi, à une époque où l’opéra tente d’estomper l’utilisation du merveilleux pour des sujets plus proches du réel, suite, notamment, à l’éclosion du ballet et des sujets légers, Cahusac revendique plus que jamais son usage :

De nos jours, on a hasardé le merveilleux dans le ballet, [...]. Ce genre, qui a plû dans sa nouveauté, présente un plus grand nombre de ressources pour l’amusement du spectateur, des moyens plus fréquens à la poësie, à la peinture, à la musique, d’étaler leurs richesses ; & au théatre lyrique, des occasions de faire briller la grande machine, qui en est une des premieres beautés (Cahusac, BALLET , danse figurée (t. II, 1752, p. 42b–46a) , p. 45).

Si le merveilleux est toléré à l’Opéra, ce n’est pas tant pour les sujets mis en scène que pour les artifices qu’il produit. Car bien au contraire, son usage se voit fortement remis en question durant le XVIIIe siècle. L’univers de la fable et de la féérie sont relégués au rang des sujets de contes pour enfants. Désuet et ridicule, à une époque où les mythes anciens ne sont plus sujets à la croyance, le merveilleux à l’Opéra est ainsi fortement condamné par Diderot et Rousseau 1 . L’attachement de Cahusac pour le genre constitue donc une position originale au sein des encyclopédistes, voir MERVEILLEUX , (Littérat.) (t. X, 1765, p. 393a–395a). Alors que Diderot et Rousseau tentent de transformer l’opéra en un théâtre des passions humaines véritables, Cahusac propose une radicalisation du genre hérité de Quinault et Lully en accentuant sa dimension spectaculaire. Car l’opéra français classique est avant tout conçu pour les sens, plus que pour la raison. Aussi l’ouïe, et surtout la vue, se doivent-elles d’être charmées. C’est dans cette optique que le développement de la machinerie intervient dans la théorie cahusacienne.

Depuis toujours associées aux genres merveilleux, voir Machine , (Littérat.) (t. IX, 1765, p. 798b–800a) article de Mallet, et Machines de Théatre chez les anciens (t. IX, 1765, p. 800a–b)anonyme, les machines ont rapidement constitué un des ingrédients propre à l’opéra français. Cahusac, en revalorisant le merveilleux, réfléchit nécessairement à l’usage de la machinerie. Cette réhabilitation passe alors par un emploi justifié de l’effet. La théorie cahusacienne, conduite par le principe de nécessité ( Soury, 2013 ), cherche à distinguer un usage esthétique, d’un usage dramatiquement nécessaire 2 . L’appellation « grande machine », qui revient plusieurs fois sous la plume de Cahusac, semble décrire un type de machinerie exceptionnelle. Reprenant l’expression à la peinture, elle serait un tableau dans lequel la composition serait bien ordonnée, voir Machine , (Peinture.) (t. IX, 1765, p. 798a) et donc nécessaire à l’avancée de l’intrigue, différente des machines plus communes à but seulement esthétique. En cela, l’épisode du « Débordement du Nil » des Fêtes de l'Hymen et de l'Amour et l’« Escalade des Titans » de Naïs constituent bien des grandes machines : exceptionnelles par leurs dimensions et la technicité mécanique qu’elles demandent, elles jouent également un rôle crucial dans la progression dramatique. On comprend mieux alors la présence de ces articles dans l’Encyclopédie : épisodes célèbres à l’époque, ils servent d’illustration, de preuves par l’exemple aux théories que Cahusac expose par écrit tout au long de ses textes encyclopédiques, voir par exemple Char , machine d’Opéra (t. III, 1753, p. 184a–b) ou Enchantement , (Belles-Lettres.) terme d’Opéra (t. V, 1755, p. 619a–b)

Cahusac et la mécanique

Dans le dessein de Cahusac, ces deux articles n’avaient d’intérêt que pour le renvoi aux planches. Mais Cahusac, décédé en 1759, ne vit jamais un seul volume d’illustrations et sa volonté d’y voir figurer ses deux créations disparut avec lui 3 . Certes, le volume X du Recueil de planches (1772) contient une décoration de « Désert où se trouve une montagne composée de roche pour la destruction de Jupiter par les géans » (Machines de Théâtre, planche XIX, fig. 2). Toutefois, il est difficile de savoir s’il s’agit de celle de Naïs, car l’explication de la planche ne le mentionne pas. En effet, l’épisode de l’« Escalade des Titans » se retrouve notamment dans Jupiter vainqueur des Titans de Colin de Blamont (1745) 4 . En outre, il semble fort probable que la présentation par Radel et Giraud 5 , qui ont dessiné et expliqué les planches de ce domaine dans l’Encyclopédie, n’aurait pas convenu à Cahusac. Au vu de ses deux petits articles, Cahusac ne souhaitait pas un simple dessin présentant la décoration de ces épisodes spectaculaires, mais bien un schéma technique décrivant le mécanisme de machines exceptionnelles. Or, les planches de Machines de théâtre sont très généralistes et font rarement référence à des exemples de réalisations prises dans le répertoire. En outre, les quelques titres explicitement cités concernent des décorations et renvoient à un répertoire ancien (Phaëton, Armide de Lully, Médée de Charpentier ou Médée et Jason de Salomon), ce qui semble opposé à la démarche de Cahusac de promouvoir des exemples précis dans la création contemporaine.

L’absence des schémas comme l’avait imaginé Cahusac est un manque non négligeable, car il est difficile de se faire une idée de ce que purent être le « Débordement du Nil » et l’« Escalade des Titans ». Quelques commentaires de l’époque ou les didascalies des livrets nous en donnent une idée vague, sans détail technique. Charles Collé dans son Journal et mémoires , en date du 22 avril 1749 (t. 1, p. 70), donne une description de la machine de Naïs :

Les directeurs ont fait de la dépense en habits et en décorations ; celle du prologue est fort belle : elle représente la guerre des Titans contre les dieux ; ils entassent montagnes sur montagnes ; une machine enlève les géans et les montagnes à la fois, en sorte que l’illusion est poussée au point de croire que ce sont les fils de la terre qui grimpent sur les rochers qu’ils mettent les uns sur les autres, et qui les font monter jusqu’au ciel, où ils attaquent les dieux ; Jupiter alors les foudroie, et la machine s’abîme avec les montagnes et les géans pêle-mêle ; ce qui forme un spectacle fort beau et qui est fort bien exécuté.

Cahusac lui-même dans son article Fêtes de la Cour de France (t. VI, 1756, p. 580a–585a)revient sur l’épisode des Fêtes de l’Hymen et de l’Amour :

Le vol rapide & surprenant du dieu qui partoit du haut des cataractes, & se précipitoit au milieu des flots irrités en maître suprème de tous ces torrens réunis pour servir sa colere, excita la surprise, & mérita le suffrage de l’assemblée la plus nombreuse & la plus auguste de l’univers.

Par ailleurs, l’ingéniosité de Cahusac pour la conception de ces machines est félicitée dans un article du Mercure de France (mai, 1749, p. 190), paru à l’occasion de la création de Naïs :

Nous remarquerons à cette occasion, que M. de Cahusac joint aux talens du Poëte ceux du Machiniste, & que c’est lui qui a inventé & fait exécuter les principales machines de l’Opera de Naïs, ainsi que celle du Fleuve Canope dans les Fêtes de l’Amour & de l’Hymen.

Si Cahusac s’empresse de faire paraître dans le Mercure du mois suivant (juin 1749, premier volume, p. 197-198) un démenti, préférant, probablement pour des raisons diplomatiques, valoriser le travail d’Arnoult, machiniste de l’Académie royale de musique, la remarque du Mercure, célébrant l’imagination de Cahusac pour les deux mêmes machines présentées dans l’Encyclopédie, ne peut être totalement fausse. Il est ainsi fort probable que le poète ait participé activement (en collaboration avec Arnoult) à la conception technique de ces machines, et a fortiori aux effets scéniques de l’ensemble de ses opéras. En effet, le soin apporté à la scénographie et à la mise en scène constitue une des caractéristiques des opéras de Cahusac. Car, à la différence d’un Rousseau attaquant les trucages ratés et les ficelles trop visibles pour décrédibiliser l’opéra français, le librettiste a toujours cherché à améliorer les effets visuels pour réhabiliter le genre lyrique. L’intérêt technique de Cahusac pour la scénographie le singularise d’ailleurs de la plupart des librettistes de son temps et explique en partie son recrutement par Diderot et D’Alembert au projet encyclopédique.

En effet, l’intérêt pour la mécanique, une des qualités que doit avoir le poète lyrique selon Cahusac (voir Coupe , (Belles-lettres.) (t. IV, 1754, p. 347a)), est particulièrement développé chez notre auteur. Ce goût général se retrouve même en filigrane dans plusieurs de ses livrets. Ainsi, Zaïs met en scène l’animation d’automates 6 (acte II, sc. 3), Naïs (acte III, sc. 1) et Les Boréades (acte IV, sc. 4) évoquent le temps et les heures par l’imitation des horloges, par des mises en musique de Rameau très caractéristiques (notes répétées, absence d’inégalité, coup d’archet avec effet) qui mettent en relief ces brefs passages. Ce goût pour la mécanique pourrait-il trahir les liens de Cahusac (et Rameau) avec Diderot 7 qui rédigea nombre d’articles encyclopédiques sur les Arts mécaniques ? Il semble de plus en plus probable que Cahusac ait fréquenté activement Diderot. Les positions communes sur le spectacle public et l’importance d’une scène nationale dans  Fête , (Beaux-Arts.) (t. VI, 1756, p. 576b–580a) 8 montrent des convergences de points de vue. La liberté de proposer certains articles personnels semble être un autre signe de l’entente entre les deux hommes. L’intérêt pour les Arts mécaniques ne pourrait-il pas être un maillon de plus dans la relation Cahusac/Diderot ? En effet, la sensibilité franc-maçonne (qu’a assurément Cahusac), valorisant par l’organisation des grades d’apprenti, compagnon et maître, les communautés de métiers manuels, n’est pas très éloignée des positions de Diderot qui tente de réhabiliter dans l’Encyclopédie les Arts mécaniques face aux Arts libéraux. De plus, en valorisant la grande machine à l’Opéra et le travail de l’ouvrier Arnoult, Cahusac suit une position diderotienne exposée dans l’article  ART , (Ordre encyclop. Entendement. Mémoire. Histoire de la Nature. Histoire de la nature employée. Art.) (t. I, 1751, p. 713b–717b) :

Les Arts libéraux se sont assez chantés eux-mêmes ; ils pourraient employer maintenant ce qu’ils ont de voix à célébrer les Arts méchaniques. C’est aux Arts libéraux à tirer les Arts méchaniques de l’avilissement où le préjugé les a tenus si long-tems.

Auteur

Le nom de Cahusac apparaît dès 1751 dans le « Discours préliminaire » où il est cité comme personne chargée des articles Ballet, Danse, Opéra et Décoration « & plusieurs autres moins considérables qui se rapportent à ces quatre principaux » (t. I, p. xliij). Mais ses premiers articles paraissent en 1752 dans le volume II, sans qu’on puisse savoir précisément quand Cahusac fut engagé à collaborer à l’Encyclopédie. S’il n’est pas surprenant de voir Cahusac signer un article sur une machine d’opéra, son approche montre une implication influente dans le projet encyclopédique à partir de 1754, au point qu’il ait pu proposer ce type de notule très égocentrée. En effet, il est indéniable que le choix de faire figurer ces deux articles revient à leur auteur, ce qui suggère une certaine confiance de la part de Diderot et D’Alembert pour le travail de Cahusac.

Correspondances internes à l’Encyclopédie

Les deux articles renvoient aux Planches, mais de manière imprécise, puisque ni le domaine ni le titre d’une planche ne sont mentionnés. Pour autant, les schémas des deux machines ne figurent pas dans le volume dévolu aux Machines de Théâtre (vol. X, 1772), paru après la mort de Cahusac en 1759. La décoration de « Désert où se trouve une montagne composée de roche pour la destruction de Jupiter par les géans » ne fait pas explicitement référence à l’« Escalade des Titans » de Naïs et n’est vraisemblablement pas liée à l’article de Cahusac. Par ailleurs, c’est ici aussi un indice de la « manufacture de l’Encyclopédie ». Cahusac a souvent renvoyé à ses propres articles ou à ceux qu’il souhaitait écrire, mais il est certain qu’au moment de la parution des volumes IV et V où figurent ces deux textes, il ignorait encore quel était le titre du domaine des planches où étaient prévues les gravures dont il parle, sinon il l’aurait explicitement indiqué, d’où son renvoi peu explicite.

L’article Debordement (t. IV, 1754, p. 654a) renvoie à l’article MERVEILLEUX , (Littérat.) (t. X, 1765, p. 393a–395a) . Cahusac avait probablement imaginé un renvoi vers son propre article mais la mort ne lui permit pas de l’écrire. Notons qu’il est curieux que Cahusac n’ait pas indiqué des renvois aux articles Machine , (Littérat.) (t. IX, 1765, p. 798b–800a) (non signé) et Machines de Théatre chez les anciens (t. IX, 1765, p. 800a–b) (signé du (G) d’Edme Mallet), lui qui a pourtant cherché à valoriser ses articles par de nombreux renvois internes. Faut-il en déduire que Cahusac n’avait pas prévu une entrée « Machine » ?

Sources compilées et rédaction

Les deux articles, très courts, sont entièrement de l’invention de Cahusac qui les a écrits spécialement pour l’Encyclopédie.

Métamorphoses

Le Grand Vocabulaire françois (1769), le Dictionnaire de Trévoux (éd. de 1771), la Table du pasteur Mouchon (1780), l’ Encyclopédie méthodique. Grammaire et littérature (1782), l' Encyclopédie méthodique. Arts et métiers mécaniques (1789), l’ Encyclopédie méthodique. Musique (1791) n’ont pas pris soin de reproduire ces deux articles.

Seule l’ Encyclopédie, édition de Lucques (t. IV, p. 542, 1759 et t. V, p. 789, 1759) les reprend sans aucun changement. Quant à l’ Encyclopédie d'Yverdon (t. XVII, p. 21, 1772), elle ne choisit de retenir que l'article « Escalade des Titans ».

Bibliographie

Catherine Kintzler, Jean-Philippe Rameau. Splendeur et naufrage de l’esthétique du plaisir à l’âge classique, Minerve, Paris, 2011 [1re éd. : 1983] .

Catherine Kintzler, Poétique de l'opéra français de Corneille à Rousseau, Minerve, Paris, 2006 [1re éd. : 1991] .

Jean-Luc Martine, « L'article ART de Diderot : machine et pensée pratique » , Recherches sur Diderot et sur l'Encyclopédie , 39 (2005) , p. 41-79 [consulter] .

Thomas Soury, « Louis de Cahusac, librettiste et théoricien : un collaborateur majeur à l’œuvre de Rameau » , Revue de musicologie , 99 / (2013) , p. 33-60 [consulter] .

Graham Sadler, « Le ballet figuré chez Cahusac : intertextualité d’une didascalie dans Zaïs de Rameau (1748) », dans Alexandre De Craim, Thomas Soury (dir.), Les Métamorphoses du ballet, Paris, Classiques Garnier, en préparation.


1 : Voir par exemple Diderot, Entretiens sur Le Fils naturel, troisième entretien, et Rousseau, La Nouvelle Héloïse, seconde partie, lettre XXIII.
2 : Cahusac a particulièrement été précis en ce qui concerne l'usage de la danse à l'Opéra, mais ce principe de nécessité s'applique également aux machines et aux chœurs.
3 : Cela confirme que la présence de ces deux articles est due à la seule volonté de Cahusac. Concernant la genèse de l’Encyclopédie, cet exemple révèle que les planches n'ont pas toujours été établies en concordance avec les articles.
4 : La machine en est d'ailleurs commentée par Cahusac lui même dans l'article Fêtes de la Cour de France (t. VI, 1756, p. 583a).
5 : Aucun échange entre Cahusac et ces deux hommes n’est connu. Si Louis-Alexandre Giraud est machiniste à la cour depuis 1723, il occupe le poste de l’opéra de 1757 à 1776, après la carrière de Cahusac à l'Académie royale de musique. Quant à Louis-François Petit-Radel, hormis ces planches, rien dans sa carrière d'architecte n’indique un goût pour le théâtre et l’opéra.
6 : Il s'agit de danseurs incarnant des statues animées par la magie de Cindor. Ces statues rejouent quatre épisodes célèbres du répertoire de la Comédie-Française et de l'Académie royale de musique. Voir à ce sujet, Graham Sadler, "Le ballet figuré chez Cahusac : intertextualité d'une didascalie dans Zaïs de Rameau (1748)", Les Métamorphoses du ballet, dir. Alexandre De Craim, Thomas Soury, Paris, Classiques Garnier, en préparation.
7 : La correspondance de Diderot ne fait pas apparaître de liens particuliers avec Cahusac. Toutefois la lettre à Grimm du 7 octobre 1772 n'est pas très élogieuse à son égard : "J'ai vu Eckardt. [...] Je ne connais aucune maison où il mette le pied d'où il ne soit bon à être jeté tout brandi par les fenêtres. C'est qu'il joint la bassesse à la méchanceté. Le beau triumvirat qu'il eût fait avec Cahuzac et Duclos !"
8 : Voir notre dossier critique de cet article.
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