par Sakurako Inoué, publié le 26/04/2018

Cet article se trouve à la tête d’une série d’articles qui concernent le mot « Intérêt ». Sous couvert de définir ce mot, il a pour objectif de défendre De l'Esprit condamné par le Parlement, mis à l’index par le Vatican, car c’est en grande partie à cause de la parution de cet ouvrage que le privilège de l’Encyclopédie a été révoqué en 1759.

Auteur

L’article est anonyme, mais il est inséré dans les Œuvres philosophiques de Saint-Lambert , ce qui nous permet d’identifier son auteur (t. 6, p. 45-34(50) : NB. il y a des erreurs dans la pagination). Saint-Lambert, qui servait aux gardes du roi, a gardé l’anonymat lorsqu’il a écrit ses articles à l’Encyclopédie, ouvrage condamné par le Parlement et le Conseil du Roi.

Enjeux de l'article

Avant l'Encyclopédie

La Cyclopædia de Chambers ne comprend qu’une définition dans le domaine financier (« INTEREST is the Sum reckoned for the Loan and Forbearance of some principal Sum lent for, or due at a certain time, according to some certain Rate, and therefore called Principal, because it is the Sum that procreates the Interest, or from which the Interest is reckoned, and is either Simple or Compound. » ; t. II, p. 396). Par contre, le Dictionnaire de Trévoux de 1721 présente une définition d’ordre moral, en se fondant sur le sens étymologique de ce mot, c’est-à-dire « ce qui importe » : « Ce qu’on a affection de conserver, ou d’acquérir ; amour de la fortune & des richesses ; ce qui nous est cher ; ce qui nous importe, soit dans notre personne, soit dans nos biens. Le premier de nos intérêts, c’est notre conservation. L’intérêt marche toujours le premier. Les Philosophes sont détachés de tous les intérêts du monde » (t. III, p. 1037). La phrase comme « Les Philosophes sont détachés de tous les intérêts du monde », aussi bien que quelques exemples du mot qui la suivent, nous laisse entrevoir que l’auteur est plus ou moins sous l’influence des écrivains et des moralistes du XVIIe siècle (et peut-être aussi des Stoïciens) qui condamnent ceux qui ne pensent qu’à leurs propres intérêts. À cet égard, il sera intéressant de comparer cet article avec l'articile de Diderot STOICISME, ou Secte stoïcienne, ou zénonisme , (Hist. de la Philosophie.) (t. XV, 1765, p. 525b–533b).

De même que Trévoux, la première définition insérée dans le Dictionnaire de l'Académie françoise (3e éd., 1740) semble s’inspirer du sens latin du mot « Intérêt » : « Ce qui importe, ce qui convient en quelque manière que ce soit, ou à l’honneur, ou à l’utilité de quelqu’un. Intérêt public, général, commun. Intérêt de famille. Intérêt particulier. Intérêt d’honneur. Intérêt pécuniaire. Léger, médiocre intérêt. L’Intérêt de l’État. L’intérêt du public. » (t. I, p. 877). Pourtant, certains exemples présentés ici comme « Intérêt public, général, commun » « L’intérêt du public » nous permettent de constater le changement progressif de conceptions à l’égard de ce mot.

Dans son article de l’Encyclopédie, Saint-Lambert essaye aussi de définir le mot — et même de corriger des images négatives attribuées à ce mot — en s’appuyant sur ces définitions traditionnelles du mot : « Quand on dit l’intérêt d’un individu, d’un corps, d’une nation : mon intérêt, l’intérêt de l’état, son intérêt, leur intérêt ; alors ce mot signifie ce qui importe ou ce qui convient à l’état, à la personne, à moi, &c. ».

Saint-Lambert, lecteur d'Helvétius

Toutefois, ce qui est à remarquer ici, c’est plutôt la portéé polémique de cet article.

À la première lecture, cet article semble avoir pour objectif de réfuter les moralistes du XVIIe siècle comme Nicole, Pascal ou La Rochefoucauld pour établir la pensée morale d’une nouvelle génération. Pourtant, un rapprochement des textes nous conduit à comprendre que cet article porte plutôt sur des débats philosophiques d’actualité. Il s’agit d’une défense d’Helvétius, auteur de l'Esprit, condamné par le Parlement et le Conseil du Roi.

Arrêtons-nous tout d’abord au passage : « il [=La Rochefoucauld] ne reconnoît plus de vertus en nous, parce que l’amour propre est le principe de nos actions ». Il nous semble difficile de retrouver une phrase dans Les Maximes qui corresponde exactement aux remarques de Saint-Lambert. Cependant, ce qui est plus intéressant, selon nous, est que ce passage pourra se rapprocher de la phrase suivante dans De l'Esprit : « Lorsque le célèbre M. de La Rochefoucault dit que l’amour-propre est le principe de toutes nos actions, combien l’ignorance de la vraie signification de ce mot amour-propre ne souleva-t-elle pas de gens contre cet illustre auteur ! » (Discours I, ch. IV, p. 34).

Il faudra aussi retenir les remarques suivantes dans l’ouvrage d’Helvétius : « On prit l’amour-propre pour orgueil et vanité, et l’on s’imagina, en conséquence, que M. de La Rochefoucault plaçait dans le vice la source de toutes les vertus » ( De l'Esprit , Discours I, ch. IV, p. 34). Cette phrase nous rappelle que, dans l’article INTÉRÊT, Saint-Lambert met l’accent sur les différences entre l’amour-propre, l’orgueil et la vanité : « Lorsque l’amour-propre est trop l’estime de nous-mêmes & le mépris des autres, il s’appelle orgueil : lorsqu’il veut se répandre au-dehors, & sans mérite occuper les autres de lui, on l’appelle vanité. / Dans ces différens cas l’amour propre est desordonné, c’est-à-dire hors de l’ordre ».

Il est fort probable que Saint-Lambert a lu avec attention De l'Esprit, et notamment le chapitre en question, car son Essai sur la vie et les œuvres d’Helvétius, publié en 1772 comprend un passage qui résume les développements d’Helvétius : « L’amour-propre est un sentiment gravé en nous par la nature, et qui devient vertueux ou vicieux, selon la différence des goûts, des passions, des circonstances » (Saint-Lambert, Essai sur la vie et les œuvres d’Helvétius, dans Œuvres philosophiques de Saint-Lambert , t.5, p. 234). L’on pourra considérer que ce passage se fonde sur les lignes suivantes de l’Esprit :« Il était cependant facile d’apercevoir que l’amour-propre, ou l’amour de soi, n’était autre chose qu’un sentiment gravé en nous par la nature ; que ce sentiment se transformait dans chaque homme en vice ou en vertu, selon les goûts et les passions qui l’animaient, et que l’amour-propre, différemment modifié, produisait l’orgueil et la modestie » ( De l'Esprit , Discours I, chap. IV, p. 34).

Il se pose ici une question : pourquoi Saint-Lambert se réfère-t-il à l’Esprit dans son article de l’Encyclopédie ? Nous nous proposons d’aborder cette question, à la lumière de l’Essai sur la vie et les œuvres d’Helvétius.

La défense de l'Esprit

L’Essai sur la vie et les œuvres d’Helvétius constituait une préface au Bonheur d’Helvétius, poème allégorique publié après la mort de ce philosophe (à Londres, en 1772). Saint-Lambert a publié ce texte sous l’anonymat, mais déjà au début de l’année 1772, Grimm dévoile allusivement son auteur : « Il [=Helvétius] composa un poème sur le Bonheur, qui fut fort vanté par les gens de lettres et par M. de Voltaire tout le premier. On prétend que ce poème doit être confié à l’impression sous les auspices de M. de Saint-Lambert » ( Correspondance littéraire , t. 9, p. 420). Cet Essai a pour finalité principale de défendre De l’Esprit, ouvrage condamné par les pouvoirs politiques et religieux. Il s’agit d’un document précieux pour connaître les circonstances relatives à la publication et à la réception de l’Esprit, car l’auteur résume très bien les enjeux des débats autour de cet ouvrage problématique, comme les arguments de la Sorbonne, responsable des censures.

Parmi diverses critiques soulevées dans l’Essai, le passage suivant mérite d’être retenu, notamment pour déterminer le but de Saint-Lambert lors de la publication de l’article INTÉRÊT : « On osa dire qu’Helvétius anéantissait toutes les vertus, parce qu’il faisait de l’intérêt le mobile de toutes les actions. Mais qu’est-ce qu’Helvétius entend par le mot d’intérêt ? l’amour du plaisir, l’aversion de la douleur. À quoi se réduit donc ce qu’il dit ? à cette vérité éternelle, ‹ que soit dans la vertu, soit dans les plaisirs, le désir de notre bonheur est toujours notre mobile. › » (Saint-Lambert, Essai sur la vie et les œuvres d’Helvétius, dans Œuvres philosophiques de Saint-Lambert , t. 5, p. 260-261). Ce passage pourra se rapporter aux développements suivants de l’Esprit : « je dis que tous les hommes ne tendent qu’à leur bonheur ; qu’on ne peut les soustraire à cette tendance ; qu’il serait inutile de l’entreprendre, et dangereux d’y réussir ; que, par conséquent, l’on ne peut les rendre vertueux qu’en unissant l’intérêt personnel à l’intérêt général » ( De l'Esprit , Discours II, chap. XV, p. 161).

Ce qui est à retenir ici, c’est que, dans l’article INTÉRÊT, texte publié sept ans avant l’Essai, Saint-Lambert évoque les critiques des lecteurs de son temps concernant les idées d’Helvétius sur la vertu : « L’auteur de livre de l’Esprit a été fort accusé en dernier lieu, d’établir qu’il n’y a aucune vertu ». L’on peut certes constater quelques divergences entre la défense développée dans le Dictionnaire raisonné et celle dans l’Essai, mais ce qui est sûr, c’est que, déjà lors de la rédaction des articles de l’Encyclopédie, le poète lorrain essayait de réfuter les critiques envers son ami philosophe. En déclarant qu'« on ne lui a pas fait ce reproche pour avoir dit que la vertu est purement l’effet des conventions humaines, mais pour s’être presque toûjours servi du mot d’intérêt à la place de celui d’amour-propre », Saint-Lambert souligne que c’est simplement l’abus des mots qui est à l’origine de la méprise des lecteurs et que ce n'est pas à reprocher à l’anthropologie d’Helvétius. En effet, ce qu’il tente dans l’article de l’Encyclopédie, c’est de distinguer « l’amour-propre » de « l’intérêt » et de se faire l’avocat du premier. S’il développe longuement dans cet article des arguments qui mettent en valeur les mérites de l’amour-propre, c’est précisément afin de défendre De l’Esprit et son auteur.

Inutile de rappeler que la condamnation de l’Esprit est une des causes de la révocation du privilège attribué à l’Encyclopédie (1759). Il est donc fort probable que, lors de la parution du volume VIII en 1765, la défense d’Helvétius a été considérée comme indispensable pour convaincre les lecteurs de la justesse des idées encyclopédistes et pour mener à bien la publication du Dictionnaire raisonné. Saint-Lambert a sans doute gardé l’anonymat dans la rédaction des articles, mais cela n’entraîne pas pour autant qu’il se soit montré moins actif que les autres philosophes dans la publication de l’Encyclopédie. Au contraire, les Encyclopédistes comptaient sur la contribution du poète qui avait déjà établi sa réputation dans le milieu littéraire : on sait que Grimm, éditeur de la Correspondance littéraire, a utilisé son « l’Essai sur le Luxe », texte paru en 1764, c’est-à-dire, une année avant la reprise de la publication de l’Encyclopédie pour faire la publicité de ce Dictionnaire raisonné ( Proust, 1995 , p. 67). Et certains de ses articles comme INTÉRÊT nous permettent de saisir l’image du poète militant qui tente de défendre la cause du parti philosophique auquel il se sent appartenir.

Échos de cet article dans les œuvres de Saint-Lambert

— La phrase de cet article « L’amour-propre ou le desir continu du bien-être, l’attachement à notre être, est un effet nécessaire de notre constitution, de notre instinct, de nos sensations, de nos réflexions, un principe qui tendant à notre conservation, & répondant aux vues de la nature, seroit plutôt vertueux que vicieux dans l’état de nature. » pourra se rapprocher du passage suivant dans le Catéchisme universel :

« D. Ce désir de chercher le plaisir et d’éviter la douleur, n’est-il pas dans l’homme ce qu’on appelle l’amour-propre ?

R. Il en est l’effet nécessaire.

D. Tous les hommes ont-ils également l’amour-propre ?

R. Oui, car tous les hommes ont le désir de se conserver et d’obtenir le bonheur. » (Catéchisme universel dans Œuvres philosophiques de Saint-Lambert , t. 2, p. 17).

— Les échos de la défense de l’amour-propre développée dans cet article se retrouvent aussi dans le Commentaire sur le Catéchisme universel et ce Commentaire nous permet de saisir l’approfondissement des réflexions de Saint-Lambert sur ce sujet : « Le renoncement à soi-même a été prêché par quelques fanatiques ignorants : quelques moralistes ont fait de l’amour-propre un sentiment vicieux. Je n’ai rien à dire aux fanatiques, mais je parle aux moralistes, et je leur dis : Vous faites un abus des mots, vous confondez l’amour-propre avec l’orgueil, l’égoïsme, l’intérêt, la vanité, etc. ; il n’est rien de tout cela ; il en est la cause, comme il l’est de la générosité, du dévouement de soi-même, de l’humanité, de la modestie, etc. ; il est en nous le désir d’être, le désir du bien-être, le désir de sentir notre existence, le désir de sentir nos forces. Je dirai dans peu à l’enfant que l’amour-propre est le mobile de tous les hommes ; si je lui disais qu’il faut le détruire ou seulement affaiblir, je lui dirai une sottise ; mais je lui apprendrai à le diriger. » (Commentaire sur le Catéchisme universel dans Œuvres philosophiques de Saint-Lambert , t. 2, p. 128).

Réception

— Parmi les dix-sept articles (et entrées) concernant le mot « Intérêt », seul l’article de Saint-Lambert est publié par Pierre Rousseau, éditeur du  Journal encyclopédique (1er juin, 1767, t. IV, IIe partie, p. 11-17). Commençant par déclarer que « Ce sentiment d’amour de soi, a fait tomber les Moralistes dans d’étranges méprises ! Les uns l’ont pris pour la cause funeste & l’intarissable source de tous les vices qui flétrissent l’humanité ; les autres, pour le germe toujours existant du mal, & surtout de la corruption de la société », Rousseau critique les moralistes qui s’élèvent contre ceux qui recherchent leurs propres intérêts. Et il y insère le passage de l’article de l’Encyclopédie qui condamne Nicole, Pascal ou La Rochefoucauld comme si c’étaient ses propres arguments : «c’est en partant d’après cette idée que Nicole a fait vingt volumes de morale, qui ne sont qu’un assemblage de sophismes méthodiquement arrangés & lourdement écrits. / Pascal même, le grand Pascal, a voulu regarder en nous comme une imperfection ce sentiment de l’amour de nous-mêmes que Dieu nous a donné, & qui est le mobile éternel de notre être. M. de la Rochefoucault qui s’exprimoit avec précision & avec grace, a écrit presque dans le même esprit que Pascal & Nicole ; il ne reconnoît plus de vertus en nous, parce que l’amour propre est le principe de nos actions. Quand on n’a aucun intérêt de faire les hommes vicieux ; quand on n’aime que les ouvrages qui renferment des idées précises, on ne peut lire son livre sans être blessé de l’abus presque continuel qu’il fait des mots amour-propre, orgueil, intérêt, &c.» (Journal encyclopédique, 1er juin, 1767, t. IV, IIe partie, p. 14-15).

Toutefois, quant au passage consacré à la défense de l’Esprit, il en met en doute la pertinence, en soutenant que « ce n’est point du tout le terme d’intérêt, bien ou mal entendu, qui a rendu répréhensible le livre de l’Esprit, mais les funestes conséquences que l’Auteur a tirées d’un principe très vrai » (Journal encyclopédique, 1er juin, 1767, t. IV, IIe partie, p. 16). Rousseau se montre prudent, et il n’accepte pas sans critique les idées de l’auteur de l’article, il est vrai, mais ce refus nous montre l’actualité des débats concernant l’ouvrage d’Helvétius lors de la reprise de la publication de l’Encyclopédie.

— Dans l' Encyclopédie, édition de Lucques , on ajoute, à la fin de l’article, une note suivante. Il s'agit dune critique à l'égard des réflexions de Saint-Lambert :

Que le lecteur observe & compare avec le présent article, le contenu en l’article Amour propre, & ce que l’on dit de l’amour propre dans celui-ci. Il trouvera de quoi éclairer les difficultés & les obscurités qui se présentent en lisant celui-ci séparément : ces difficultés ne consistent principalement que dans la diverse acception donnée aux mêmes mots par divers auteurs. Je parle des auteurs dont on cite ici les opinions sur l’amour propre. Il ne me convient point d’entreprendre leur défense, ou d’approuver la critique qu’en fait celui du présent article, qui a traité bien différemment l’article Amour propre. L’un & l’autre étans sans lettre, ou indication d’auteur, l’on peut avec raison soupçonner qu’ils partent de la même plume.
Il faudroit cependant pour n’avoir rien à désirer sur les difficultés, que l’on fait naître ici, recourir à la source dans les auteurs qui sont cités, excepté le livre de l’Esprit qui doit rester enseveli dans l’oubli, avec l’indigne morale, qu’on y débite, & qui ne mérite d’être lu. Ce livre a été fort accusé. Il faut ajouter & hautement condamné avec toute la justice, pour une infinité de raisons dont tout honnête homme doit rougir de ne pas connoître la force (t. VIII, p. 676).

L'Esprit de l'Encyclopédie reproduit intégralement cet article, sauf les envois à l’article ORDRE , (Métaph.) (t. XI, 1765, p. 595b–596b) (t. III, 1769, p. 230-233). Ce qui est à retenir, c’est que parmi les articles concernant le mot « Intérêt », c’est seulement cet article et celui de Diderot Intérêt , (Littérat.) (t. VIII, 1765, p. 819a–b) qui sont cités par de la Porte.

Suite

— Alors que Grand Vocabulaire françois reprend la définition du Dictionnaire de l'Académie françoise (3e éd., 1740) : « Ce qui importe, ce qui convient en quelque manière que ce soit, ou à l’honneur, ou à l’utilité de quelqu’un. » (t. XIV, 1771, p. 410), le Dictionnaire de Trévoux (1771) comprend un passage qui nous rappelle les premières lignes de l’article de l’Encyclopédie :

Dans un sens absolu, c’est ce penchant qui nous fait chercher nos avantages au mépris même de la justice & de la vertu. C’est dans ce sens qu’on dit que l’intérêt est le roi de la terre. Lorsque ce mot marque un rapport à une personne, à une société, à un État, &c. c’est ce qui importe, ce qui convient en quelque manière que ce soit à la personne, à la société, à l’État, sans examiner ce qui convient aux autres. C’est ainsi que l’on dit intérêt personnel, particulier, public, général (t. V, p.210).
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